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« Sur la piste des mutations communicationnelles à l'ère numérique. Une problématique des déplacements »
Gaëtan Tremblay  1@  
1 : CRICIS, UQAM

Propos d'introduction de la conférence plénière d'ouverture de Gaëtan Trembay par Bernard Miège 

On m'a confié la tâche – agréable - de modérer la Conférence introductive de ce Congrès d'un type nouveau. Et cela consiste d'abord à vous présenter le conférencier invité, notre collègue canadien Gaëtan Tremblay.

C'est un collègue que je connais depuis 40 ans, très précisément, avec qui je n'ai cessé de coopérer et et qui est devenu un ami proche. Je ne saurais le cacher. Et cette situation ne comporte pas que des avantages dans l'accomplissement de ma mission, et peut brouiller ma lucidité.

Qui est Gaëtan Tremblay ? Il est directement issu de ce qu'on a désigné comme une « révolution tranquille » du Québec. Enfant d'une famille francophone, pauvre et catholique, il fait partie des premières générations aux mêmes caractéristiques, économiques et socioculturelles, accèdant à l'Enseignement Supérieur. Et il conservera de cette période fondatrice à la fois une opposition marquée à la bourgeoisie anglophone dominante, une attitude critique vis à à vis de l'église catholique contrôlant de près la vie autant que la culture des classes populaires, ainsi qu'une position ambivalente et interrogative vis-à-vis de la France.

Après des études de sociologie, il vient en France pour ses études doctorales. Et c'est à l'Université Louis Pasteur de Strasbourg qu'il soutient une Thèse de Doctorat en psychologie sociale (les SIC ne sont pas encore une discipline reconnue, surtout en 3èmesycle).

De retour au pays, il se retrouve Professeur au Département des Communications dans une université nouvellement créée pour faire face à l'afflux d'étudiants et moderniser la formation dispensée, en l'occurrence l'UQAM. Et successivement il assume pleinement les tâches et responsabilités qu'implique sa fonction, et il ne fait pas les choses à moitié ; il est très souvent en première ligne. Pourtant, la recherche sera tout au long de sa carrière professionnelle une activité aussi centrale que l'enseignement. De ce fait, il peut faire état d'une production régulière de travaux, publiés en plusieurs langues pendant plus de 4 décennies, et cela au sein du GRICIS – devenu le CRICIS- qu'il a co-fondé et animé longtemps avec son complice Jean-Guy Lacroix, malheureusement atteint aujourd'hui de cette terrible maladie venant avec l'âge et qui rend absent de sa propre vie.

On peut répartir ses travaux et donc ses intérêts de chercheur en 5 domaines, que je citerai sans pouvoir en dire plus :

- Les industries culturelles et médiatiques : depuis le statut de la création artistique, le modèle de club et le fonctionnement du service public de l'audiovisuel ;

- Les politiques de communication. On lui doit l'animation scientifique de plusieurs colloques de dimension mondiale : sur les autoroutes de l'information, sur la montée en puissances des industries de la communication, ainsi que sur la communication dans le continent américain. 

- La formation à distance.

- L'émergence de la société de l'information ainsi que de la société de connaissance.

- Enfin, la perspective épistémologique de l'économie politique de la communication.

Attaché profondément au Québec, il a beaucoup voyagé et échangé : en France bien sûr, en Espagne (à commencer par la Catalogne), en Amérique latine ( il a longuement coopéré avec des universités brésiliennes). Et il a été mis à contribution pour des expertises ou des consultations dans plusieurs pays, et par des organisations internationales.

J'assume la responsabilité d'avoir été trop succinct dans ma présentation , voire d'avoir été trop imprécis. Maintenant vous pouvez l'écouter avant de lui adresser des questions dont je m‘efforcerai d'ordonnancer au mieux le déroulement.

 

Bernard Miège


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