Cette communication aborde la librairie indépendante en tant qu'espace de consommation engagée permettant l'affirmation d'une résistance à certaines évolutions sociales liées à la société numérique, et plus largement à la mondialisation, perçues comme négatives : perte de sens, perte de lien social et standardisation croissante de l'offre. Au-delà des mutations de la distribution des biens culturels et des reconfigurations du commerce physique en direction de « l'expérientiel » et de l'événementiel, on montrera que s'exprime dans le renouveau d'un type particulier de librairies une vision que l'on peut qualifier de politique. S'inscrivant dans le sillage des formes alternatives de consommation et des circuits courts, ces dernières valorisent une expérience d'achat directe, « authentique » et localisée qui présente un certain nombre de limites.